« Prospective et Gestion Durable des eaux

Les contraintes auxquelles sont confrontées les ressources en eau ont des répercussions sur la santé de l’homme, le développement économique et l’environnement dans son ensemble. Dans plusieurs pays et particulièrement en Côte d’Ivoire, une gestion durable des ressources en eau s’impose en raison de plusieurs facteurs : industrialisation, intensification de l’agriculture, urbanisation, augmentation des besoins concernant les eaux utilisées à des fins récréatives, conflits entre utilisations et utilisateurs, augmentation de la fréquence et de la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes, et effets négatifs escomptés des changements climatiques. C’est dans ce contexte que ce pôle ambitionne faire de la gestion durable des ressources en eau son cheval de batail. Le pôle est constitué de cinq (05) axes.

L’axe 1 « Mobilisation des ressources en eau » cherche à comprendre comment les ressources en eau sont affectées par ces différents facteurs. En effet, la mobilisation des ressources en eau est un enjeu crucial pour la planète, car l’eau est une ressource essentielle à la vie et à de nombreuses activités humaines. Dans un contexte où l’exercice de ces activités humaines est devenu de plus en plus incontournable et rendu urgent par le changement climatique, l’urbanisation, l’agriculture et l’industrialisation. Il entend également aider à identifier les méthodes les plus efficaces pour conserver et utiliser les ressources en eau de manière durable.

L’axe 2 « Gestion de la qualité et des ressources en eau » contribue à la réflexion sur les avenirs des espaces aquatiques afin d’éviter les dégâts irréparables, liés à ces actions, pour les générations futures. En effet, les activités humaines telles que l’agriculture, l’industrie, l’élevage, les activités minières, l’utilisation de pesticides et de fertilisants, devenues de plus en plus importantes en raison des fortes demandes en besoins induites par la forte pression démographique, libèrent des produits chimiques, des matériaux lourds, les produits pharmaceutiques et les produits chimiques industriels. Ces produits contaminent les eaux et les rendent impropres à la consommation.

L’axe 3 « Assainissement et gestion durable de l’environnement » : dans de nombreuses villes du monde, une grande partie de la population n’a pas accès à des installations sanitaires adéquates. Les personnes qui n’ont pas accès à des toilettes adéquates sont souvent obligées de déféquer en plein air. Les systèmes d’égouts, là où ils existent, sont souvent surchargés ou défaillants. Ajoutés aux activités industrielles et commerciales, ces dysfonctionnements entraînent l’insalubrité des espaces et la pollution des eaux et agissent négativement sur la santé des populations. La correction de cet état de fait nécessite une approche globale et concertée impliquant les gouvernements, les organisations, les industries, les agriculteurs et les communautés locales. C’est dans cette optique que cet axe prend son sens pour orienter les différents acteurs dans leurs prises de décisions.

L’axe 4 « Décentralisation et accès à l’eau potable » ambitionne de participer aux prises des mesures pour protéger et préserver les ressources en eau afin d’assurer l’accès à l’eau potable dans les entités décentralisées. En effet, le changement climatique affectant les régimes de précipitation ; la pollution des sources d’eau par les déchets industriels, les produits chimiques, les engrais, les pesticides ; la surexploitation des ressources en eau souterraines, comme les nappes phréatiques ; les catastrophes naturelles, comme les inondations, les sécheresses et les ouragans ; les conflits et les guerres ainsi que la croissance de la population constituent autant de menacent qui pèsent sur l’accès à l’eau potable dans de nombreux pays dans le monde et particulièrement sur les pays d’Afrique. Portant, en raison de son caractère vital, l’eau potable doit être en permanence à portée de main des populations.

L’axe 5 « Prospective et géomatique dans la gestion de la dynamique des territoires » consiste à trouver les mécanismes de la mise en œuvre des outils pour une gestion avisée et durables des territoires. En effet, la prospective étudie un territoire dans plusieurs dimensions (mobilités, environnement, bâti, risques...), en s’intéressant en premier lieu à ses acteurs, et éventuellement d’élaborer des scénarios futurs pour guider la décision politique. Pour réussir cette mission, elle peut être valablement couplée au Système d’Information Géographique (SIG) qui est, comme la prospective, un outil d’aide à la décision, de partage d’information et d’échange entre les différents acteurs.